Si depuis quelques années déjà le marché de la formation professionnelle fait florès, il se caractérise par une terrible hétérogénéité dans les pratiques et la qualité s’en ressent trop souvent.
Soucieux de servir au mieux les avocats du Val-de-Marne (et d’ailleurs) toujours en quête de plus de « compétence », l’Ordre s’est résolument engagé dans une démarche « QUALITE ».
Son propos : obtenir la qualification « QUALIOPI » qui atteste de la qualité du dispositif et du fonctionnement de la formation professionnelle et du développement des compétences mis en œuvre et qui, pourquoi le taire, est obligatoire depuis le 1er janvier 2022 pour bénéficier des fonds publics de la formation professionnelle.
La tâche s’est révélée rude. Avec le concours d’un organisme certificateur, en l’occurrence l’AFNOR qui a établi un plan d’audit draconien, il a fallu mener un diagnostic qualité de l’existant (insatisfaisant), identifier les « non-conformités « (nombreuses) et y remédier, enfin répondre aux critères de certification (chacun comportant un certain nombre d’indicateurs) requis par le référentiel national qualité (titanesque).
L’implication de l’Ordre a été totale et c’est aujourd’hui chose acquise : voilà désormais notre Ordre « ORGANISME DE FORMATION CERTIFIE QUALIOPI », ce qui signifie entre autres « qualité de l’information délivrée aux apprenants, identification des objectifs de l’offre de formation, utilisation de moyens pédagogiques cohérents, connaissance du niveau de compétence et d’expertise des intervenants, feedbacks et analyses des participants (qu’ils soient apprenants ou intervenants)… ».
Des grâces soient ici rendues aux membres de la commission Formation et à Madame Graziella CENTLIVRE sans lesquels rien n’eut été possible. Leurs efforts auront permis à notre barreau d’être désormais un « barreau phare » en matière de formation professionnelle.
Qu’elle soit initiale ou continue, la formation professionnelle est au cœur des préoccupations de la Profession d’avocat parce qu’elle sait que si c’est sa déontologie qui fait de l’avocat le « tiers de confiance » dont nos concitoyens ont besoin, dans un monde terriblement concurrentiel, c’est sa compétence qui constitue sa « plus-value ».
C’est ce qui l’a conduit à considérer enfin que les écoles d’avocats n’étaient pas des « grandes écoles » mais des « écoles d’apprentissage professionnel », pas des lieux de « savoir » mais des lieux de « savoir-faire » et qu’à l’issue de son cursus, l’élève-avocat se voit décerner non un « diplôme » mais un « certificat d’aptitude professionnelle » (CAP), le programme pédagogique s’articulant autour de trois axes : la pratique du conseil, celle de la défense et le métier de l’avocat, ce dernier étant consacré à la création et à la gestion de cabinet.
Sans doute faut-il aller encore plus loin et opter résolument pour plus de professionnalisation, plus de mutualisation, plus d’innovation. C’est ce à quoi nous ont invités les seize écoles d’avocats de métropole et d’outre-mer à l’occasion du FORUM DE LA FORMATION qui s’est tenu les 2 et 3 juin dernier à l’initiative de la commission formation du CNB dans les locaux de l’Ecole du Centre Sud. Véritable laboratoire d’échanges, il a permis aux participants de confronter leurs expériences et d’actualiser et d’améliorer leurs connaissances en termes de méthodes et d’outils pédagogiques avec des professionnels de la formation et des représentants d’écoles d’autres professions du droit, de barreaux étrangers, d’université et d’écoles de commerce.
Notre barreau y était représenté par l’auteur de ces quelques lignes et celui-ci vous dira sans ambages que nos écoles n’ont pas à se flageller, qu’elles n’ont pas à rougir : leur implication est totale et elles constituent elles aussi une force de proposition reconnue et respectée. Qu’on se le dise : malgré les jaloux, malgré les envieux et en dépit de leurs détracteurs, elles tournent et elles tournent bien !
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