Le 13 octobre dernier, dans la salle des assises du tribunal judiciaire de CRETEIL, sa Présidente, Madame Catherine MATHIEU, a présenté au monde civil et judiciaire Monsieur Damien SARVAZEIX, successeur à la tête du parquet de Monsieur Stéphane HARDOUIN à qui un hommage appuyé fut rendu.
Voilà peu, le barreau a évoqué l’homme et son parcours. Ce 13 octobre Monsieur le Procureur SARVAZEIX s’est attaché non à révéler ce que pourrait être sa politique pénale, ce qui eut été indiscutablement prématuré (il n’est à CRETEIL que depuis six semaines à peine), même s’il a déclaré faire siennes les priorités du parquet (lutte contre les violences intra-familiales, le narcotrafic et la criminalité organisée, le séparatisme et la radicalisation, le racisme, l’antisémitisme et les discriminations de tous ordres), mais à nous livrer sa réflexion sur les conditions d’une meilleure efficacité de la justice pénale, victime d’une terrible crise de confiance puisqu’elle atteint aujourd’hui la sphère publique.
Monsieur SARVAZEIX est particulièrement disert et l’on ne saurait ici rapporter l’intégralité de son propos. On dira seulement qu’avec une prudence sage mais une évidente détermination, il a décliné les leviers de progression qui selon lui permettraient de relever le défi d’une véritable amélioration : d’abord la nomination, annoncée mais toujours reportée, de magistrats et de fonctionnaires supplémentaires et partant le maintien de l’investissement public sur les missions régaliennes, ensuite un déploiement optimal de l’intelligence artificielle qui, si elle ne remplacera pas le discernement humain, se révèlera un atout précieux dans l’accélération et l’approfondissement du travail, enfin l’amplification du travail en commun de tous les acteurs de la justice pénale permettant une réflexion partagée et l’expérimentation de nouvelles méthodes.
Pour le Procureur, tout cela devrait conduire à une meilleure efficience de la réponse pénale dont on attend d’elle qu’elle soit adaptée au profil du délinquant, ce qui signifie qu’elle doit avoir pour certains auteurs une dimension pédagogique, et qu’elle satisfasse au besoin d’accompagnement de la victime, et ce avec célérité.
Il terminera son propos par une invitation à la persévérance à laquelle on ne peut que souscrire : « Je crois que tout est toujours en question, que tout est toujours à sauver, que rien n’est définitivement acquis et qu’il n’y aura jamais de repos sur la terre pour les hommes de bonne volonté. » (*).
(*) Raymond ARON.
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Le 4 octobre dernier, à l’initiative du bâtonnier Véronique DAGONET et sous la férule du Bâtonnier Yolaine BANCAREL, les avocats val-de-marnais ont été invités à aller à la rencontre sur les terres du département, à pied, à vélo ou en voiture, de sa faune riche mais trop méconnue. Au programme : des étapes, des énigmes et des défis permettant à six équipages vaillants et téméraires en dépit des intempéries du matin, de découvrir la panthère de SAINT-MAUR, les moutons d’ORMESSON, les ânes de CHENNEVIERES, les chiens de NOGENT, et l’école vétérinaire de MAISONS-ALFORT… Et si quelques-uns s’égarèrent en chemin, nos aventuriers, classés ou non, se retrouvèrent tous à CRETEIL pour partager leurs émotions et sacrifier au verre de l’amitié.
L’évènement était convivial et ludique mais pas que : c’est qu’il s’agissait aussi et surtout de traduire la volonté du barreau de s’engager dans la protection du monde animal. C’est ainsi que chaque étape était l’occasion de mettre en lumière ses plus ardents défenseurs : GANDHI, Allain BOUGRAIN-DUBOURG, Brigitte BARDOT, Jacques-Charles FOMBONNE et Paul WATSON.
On n’oubliera pas, à la veille de son entrée au Panthéon, Robert BADINTER qui, le sait-on, consacra les dernières années de sa vie sinon à conférer à proprement parler des droits aux animaux, du moins à assurer leur sauvegarde et leur protection, notamment par l’instauration d’un « Défenseur des droits des animaux » (*).Qu’il nous soit permis d’évoquer aussi Jane GOODALL, décédée le 1er octobre dernier, pionnière de la primatologie et activiste infatigable qui plaida toute sa vie pour « une réconciliation entre les humains et les animaux ».
Et si nous aussi nous nous engagions ?...
(*) Colloque du 22 octobre 2019 organisé par la Fondation Droit Animal, Ethique et Sciences sur le thème « Droits et personnalité juridique de l’animal ».
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