Que la prostitution des mineurs soit un véritable fléau, nul ne saurait en disconvenir. Le phénomène n’est certes pas nouveau et le législateur s’en était emparé voilà déjà plus de vingt ans, la loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale consentant à indiquer que « la prostitution des mineurs est interdite sur tout le territoire. », ajoutant que « tout mineur qui se livre à la prostitution, même occasionnellement, est réputé en danger et relève de la protection du juge des enfants au titre de la procédure d’assistance éducative. » .
Mais il connait aujourd’hui une ampleur sidérante, à preuve le fait que l’on dénombre aujourd’hui sur le territoire entre 10 000 et 12 000 mineurs victimes, ces chiffres étant sans doute malheureusement inférieurs à la réalité.
En 2021 nos gouvernants ont lancé un premier plan interministériel de lutte contre la prostitution des mineurs mais la situation demeure toujours plus préoccupante ; c’est qu’il faut désormais compter avec l’intrusion des réseaux criminels qui trouvent là une nouvelle source de revenus.
Mieux comprendre le phénomène prostitutionnel de ces jeunes, les sensibiliser et tendre à améliorer leur prise en charge mais aussi songer à adapter les mesures d’application de la loi aux nouvelles réalités de cette prostitution, c’est à quoi le 14 mai dernier Madame Catherine MATHIEU, Présidente du tribunal judiciaire de CRETEIL, avec l’aide de Monsieur Laurent GAMET, Doyen de la faculté de Droit et Directeur du Laboratoire de Droit Privé, a invité chercheurs, magistrats, forces de l’ordre, professionnels de la protection de l’enfance, associations et avocats.
Son invitation a été entendue et l’amphi A2 de la faculté a été un lieu d’échanges rares, intenses et riches, traduisant s’il en était besoin la force de l’engagement de tous ces professionnels de la protection de l’enfance.
Merci, Madame le Président, pour cette initiative inspirante pour tous. Gageons qu’ils se souviendront qu’ainsi que vous l’avez dit (ou presque…) : « Parce que l’enjeu est collectif, la réponse doit être plurielle.
(*) Madame Catherine MATHIEU, Présidente du tribunal judiciaire de CRETEIL.
Voilà quatre-vingts ans, quatre-vingts ans déjà que prenait fin un conflit inédit, d’abord par son ampleur, ensuite par son bilan meurtrier, enfin et peut-être surtout par le degré d’inhumanité qu’il avait engendré.
Quatre-vingts ans que la paix revenait et que naissait avec elle une folle espérance, hélas bien mise à mal aujourd’hui dans un monde à nouveau en proie au tumulte, à la fureur et à la haine.
Durant ce terrible conflit il en fût qui, bravant la peur, s’enhardirent et offrir au monde avec courage leurs mots pour appeler au plus noble des combats, le combat pour la liberté ! Ce furent les poètes, des « poètes clandestins » mais non des moindres : ARAGON, DESNOS, ELUARD, JACOB, CHAR, PREVERT, TAVERNIER, ou encore TARDIEU. Certains furent arrêtés et ne revinrent pas, d’autres furent plus chanceux…
Parce que leur voix s’est tue mais que son écho résonne encore à nos oreilles tant leur verbe est fort et chargé d’espoir en nos lendemains, en cette période anniversaire, notre Bâtonnier vous invite par le biais de cette nouvelle expo éphémère, à les mieux connaître et qui sait, peut-être vous prendra-t-il l’envie de les lire. Si par bonheur il devait en être ainsi, vous constateriez que leurs écrits vibrent encore ardemment et demeurent d’une brûlante actualité.
Ce 5 mai soit à la veille de l’examen par la commission mixte paritaire de la proposition de loi dite « ATTAL » qui veut, moins de quatre années après la promulgation de code de la justice pénale des mineurs, réformer encore la justice des mineurs, le barreau du Val-de-Marne, à l’instar des 163 barreaux de France, a exprimé sa colère.
Réunis sur les marche du palais de justice, ses membres, Bâtonnier en tête, ont dénoncé les atteintes aux droits de l’enfant qu’elle contient, en violation de notre constitution et de la convention internationale des droits de l’enfant.
La mise en place d’une procédure de comparution immédiate et la suppression de l’excuse de minorité envisagées, mesures démagogiques s’il en est, sont résolument contraires au principe essentiel qui veut qu’en la matière l’éducatif l’emporte sur le répressif. Elles ne sauraient être tolérées !
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ORDRE DES AVOCATS
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94011 CRETEIL CEDEX
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