« L’ordre a tenu. Il a tenu son rôle, il a tenu sa place, il a tenu face à toutes les difficultés qui ont marqué ces deux années » (et qui hélas continueront sans doute à marquer pour un temps au moins celle qui va s’ouvrir).
Ces mots du Bâtonnier COUSI au terme de son mandat, le Bâtonnier TOURNILLON a pu les faire siens avec orgueil et fierté ce 14 décembre dans les locaux de l’ordre, salle Serge LEQUIN (la chose n’est pas indifférente) lorsqu’il a passé avec émotion, en présence du Président de la juridiction, le bâton à son successeur, notre confrère Edouard BILLAUX.
Moment intimiste (contraintes sanitaires obligent) mais moment d’émotion aussi, une émotion contenue, empreinte de tristesse et d’espérance mêlées.
« Chaque bâtonnier à son heure pendant les deux années de son mandat, sur les pierres assemblées par ses prédécesseurs dépose à son tour les siennes pour contribuer à rendre plus solide et plus belle notre maison commune, sans perdre de vue qu’il n’est qu’un maillon d’une chaîne sans fin » (*). Le Bâtonnier TOURNILLON a posé les siennes. Il l’a fait avec courage, malgré la tempête et en dépit des tourments, avec au cœur le souci constant de ses ouailles. Qu’il en soit chaleureusement remercié !
Il appartient désormais au Bâtonnier BILLAUX d’apporter les siennes pour contribuer à faire de notre barreau un barreau plus fort, plus fier et plus uni et qu’ainsi revive l’espérance d’un avenir plus riant. Belle route, Bâtonnier !
(*) Christian CHARRIERE-BOURNAZEL.
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Pour beaucoup, la résolution amiable des différents nous viendrait des Etats-Unis . C’est oublier que « l’amiable » n’est autre que l’adaptation aux enjeux contemporains d’une longue tradition européenne, interrompue au moment où l’exigence de vérité a supplanté l’exigence de concorde. Et de concorde, notre monde a grand besoin !
Le législateur l’a compris qui, à la fin du siècle précédent, a songé à le réintroduire dans notre arsenal juridique.
Qualifiés à tort d’ « alternatifs au procès » alors qu’ils peuvent être envisagés « dans le procès », les modes amiables progressent et avocats et magistrats s’en emparent mais tous ne sont pas encore pénétrés de l’idée que la quête d’une vérité (quelle vérité ?) n’éteint pas le conflit et qu’il est de loin plus pertinent de s’efforcer de « faire concorder plusieurs vérités » (*).
C’est qu’ils ont perdu la « culture de l’amiable »… !
Pour aider avocats et magistrats à la retrouver, le tribunal judiciaire de CRETEIL avec le soutien de la cour d’appel de PARIS et en collaboration avec le barreau du VAL-DE-MARNE, l’ENM et l’Association Nationale des Médiateurs nous invite à participer au colloque qui se tiendra le mercredi 15 décembre 2021 de 14 heures à 17 heures trente au Palais de Justice de CRETEIL, sur le thème : « LA CULTURE DE L’AMIABLE DANS LA JUSTICE : POURQUOI, COMMENT ? ».
L’occasion d’étendre nos compétences mais aussi d’échanger avec médiateurs et magistrats et de partager nos expériences. Bref, une occasion à ne pas manquer !
(*) KANT – Au-delà du miroir.
(Voir le programme et les modalités d’inscription, cliquez-ici)