Etrange rentrée que cette rentrée du 7 janvier dernier !
. étrange puisque, crise sanitaire oblige, c’est à distance que la 1ère chambre de la Cour d’appel de PARIS accueillait une promotion de près de 2 000 élèves-avocats pour recueillir leur premier serment :
. étrange aussi parce qu’elle aura conduit les invités, eux aussi à distance, à balancer entre joie et tristesse, entre sourires et larmes.
Joie d’abord en découvrant la marraine de cette imposante promotion, et quelle marraine ! C’est en effet à Madame le Bâtonnier Christiane FERAL-SCHUHL que revient l’honneur de d’assister, d’aider, de porter et de supporter ces 1 915 « apprentis avocats » pendant les 18 prochains mois. On conviendra qu’ils sont chanceux…!
Joie, mais tristesse en apprenant le départ, après trois années du directeur de l’école, Monsieur Pierre BERLIOZ, et l’arrivée pour lui succéder d’un magistrat, ancien 1er Président de Cour, de quoi, nous dit-on, réconcilier avocats et magistrats… tout cela n’est pas bien sérieux.
Le barreau de PARIS est décidément incorrigible qui, par basse politique ou pire par ignorance de ce que doit être une école d’avocats, s’ingénie à « déconstruire l’édifice de la formation » érigé au fil du temps par la commission institutionnelle de la formation professionnelle du CNB.
N’en déplaise à certains, Pierre BERLIOZ aura grandement œuvré pour que l’EFB retrouve son identité, mieux : « son statut », celui non de la « grande école de PARIS » mais d’une « école d’apprentissage professionnel des barreaux du ressort de la Cour ». il aura su l’amener à collaborer avec la commission formation du CNB, à se placer en position non plus d’exécutante du barreau de PARIS mais de partenaire, à considérer enfin les barreaux du ressort trop longtemps ignorés…
Mais il se sera surtout efforcé de déciller les yeux des avocats et de ceux qui aspirent à le devenir ! Il l’a fait encore ce 7 janvier en invitant les membres de cette nouvelle promotion à être des avocats « fiers mais sans arrogance, ouverts à la société et au monde, curieux, entreprenants et toujours en quête d’intelligence collective ». Il en va de leur avenir, il en va de la survie de la Profession.
Puissent ces jeunes gens l’avoir entendu. Puissions-nous, confrères et amis, savoir l’écouter…
(Lire le discours)
Monsieur le Bâtonnier Olivier Tournillon
et les Membres du Conseil de l'Ordre
vous présentent leurs meilleurs voeux pour l'année 2021