Pour la première fois, le Barreau du Val de Marne a élu à sa tête un binôme et de surcroît entièrement féminin, Annie KOSKAS et Nassera MEZIANE respectivement Bâtonnier et Vice-Bâtonnier sur les années 2016 et 2017, qui répondent aujourd’hui à nos questions.

Pourriez-vous nous présenter votre Barreau, ses spécificités, ses atouts?
Le Barreau du Val de Marne est l’un des premiers barreaux français, composé de 556 avocats qui ont fait le choix de s’installer dans les 47 communes de notre département, pour être au plus près de leurs clients, personnes physiques, entreprises, collectivités et y exercer dans des structures à taille humaine.
Nous avons la chance de pouvoir compter sur des avocats ayant des compétences pour assister, conseiller, défendre dans tous les domaines du Droit mais également pour dispenser des formations à leurs confrères au sein du Barreau, ou encore dans les écoles de formation de nos jeunes et à la Faculté de Droit PARIS XII.
Très soucieux de l’avenir de notre profession, nombre de nos confrères participent régulièrement à nos réunions et débats sur les questions essentielles qui nous sont posées. Volontaires et impliqués dans la défense des plus démunis, beaucoup d’entre nous sont désignés à l’aide juridictionnelle, assurent des consultations gratuites, les permanences pénales, commissions d’office et la défense en matière d’hospitalisation d’office. A mi-chemin entre un barreau de province et le barreau de Paris, nous pouvons nous permettre d’exercer notre mission d’auxiliaire de justice dans un cadre à taille humaine en privilégiant des relations individualisées, solidaires et professionnellement efficace.

Pensez-vous poursuivre les travaux de votre prédécesseur en matière de Médiation ?
Nous allons poursuivre nos actions pour donner à la médiation toutes ses chances de devenir un mode essentiel de résolution des conflits et aux avocats d’y prendre toute leur part.
Annie KOSKAS a, dès 2015, à la demande du Bâtonnier BORE, organisé plusieurs formations à la médiation et pu mesurer l’intérêt et les compétences de nos confrères, bien formés, pour cette technique qui peut présenter un intérêt considérable. Nous allons persévérer dans cette voie et avons le projet de créer un Centre de Médiation Barreau 94 qui pourrait travailler en commun avec un Centre de Médiation Barreau 93. Ce projet a été accueilli avec intérêt par le Bâtonnier Stéphane CAMPANA pour la Seine – Saint – Denis. Dans le même ordre d’idée, nous avons créé une commission dédiée aux modes alternatifs de règlements des différends et sommes en contact avec les Barreaux qui ont créé un Centre de Médiation afin d’échanger sur leur conception.

Quelles seront vos priorités d’action dans les mois à venir ?
Nous allons accentuer nos efforts dans le domaine du professionnel « qualifié » pour répondre à la demande de nos clients et de la juridiction. Nos Confrères sont convaincus de l’intérêt de cette orientation et par exemple, ceux qui ont une activité importante en droit de la famille, ont suivi en 2015 un parcours afin d’être sélectionnés sur une liste que nous transmettrons au Tribunal en qualité de professionnels qualifiés et être désignés dans le cadre des procédures de liquidation de régimes matrimoniaux, successions aux lieu et place des notaires dans le cadre de l’article 255-9 du Code civil. La création d’une commission de contrôle pour la sélection des Confrères qui souhaitent être désignés en qualité de professionnel qualifié, sera l’une de nos priorités d’action.
Exigence, compétence, nous mettons également l’accent sur la réorganisation de nos actions de formation, dans tous les domaines du Droit mais aussi en matière de fixation et conventions d’honoraires et rétablissons les formations déontologiques, connues sous le nom de colonnes de déontologie à l’attention du Jeune Barreau. Des ateliers seront aussi organisés autour d’un Référent afin de permettre une bonne communication, des questions et des échanges.
Le contentieux pénal est important sur notre département et justifie que la formation pénale soit dynamisée pour que les avocats du groupe de défense pénale demeurent particulièrement bien formés et compétents.
Nous demandons beaucoup aux confrères mais nous entendons également améliorer le système de la Prévoyance et tenter d’installer un cadre « chance-maternité », une garantie perte de collaboration et ou encore augmenter le taux d’indemnisation pour maladie.
Notre champ d’intervention ne se limite évidemment pas à la défense des personnes physiques et beaucoup de nos confrères qui ont déjà une belle activité à destination des entreprises et des collectivités peuvent développer ce secteur . Nous avons vocation à les aider en nouant des contacts plus étroits avec les Syndicats Patronaux et avec les responsables de collectivités territoriales.

Enfin, comment ne pas aborder les questions de communication ?
Nous allons améliorer le site internet de notre Barreau et ses nouvelles fonctionnalités. Les Val-de-Marnais sont d’ores et déjà accompagnés dans leur demande de droit dans le cadre des consultations gratuites installées dans l’ensemble du département mais les nouvelles technologies et la communication digitale ouvrent des possibilités considérables que nous explorons pour gagner en réactivité, en efficacité et en facilité d’accès ce qui est un plus pour les justiciables.
Faire toujours plus et mieux, avec détermination et enthousiasme pour nos confrères et pour nos clients, sera notre mot d’ordre.

Frédéric Bonaventura

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