Election au Bâtonnat 2026-2027 : à la rencontre des candidats
Deux ans, c’est bien court ; et ce n’est pas le Bâtonnier Yolaine BANCAREL qui le démentira…
Nous voici en effet à la veille de désigner celui ou celle qui aura l’honneur de lui succéder pour défendre notre exercice professionnel, garantir notre déontologie, conduire notre collectivité, encourager ses initiatives et maintenir sa cohésion… rude de tâche, on en conviendra, mais noble tâche s’il en est.
Cette année, à l’instant où nous parlons ils sont deux à y prétendre, deux valeureux confrères dont on sait les compétences et le sens de l’engagement : Malika NGUYEN VAN HO et François-Xavier LUCAS. A la veille de ce scrutin d’importance, la commission communication a souhaité aller à leur rencontre pour en savoir plus sur leur belle ambition. A l’heure où l’Ordinalité ne séduit plus guère, quelle sont les raisons de leur choix ? Comment appréhendent-ils la fonction ? Que pensent-ils du barreau ? Quels projets ont-ils pour lui ?...
A ces questions et à d’autres, tous deux ont accepté de répondre en liberté. Qu’ils en soient ici chaleureusement remerciés.
Les "Indispensables du Barreau" édition 2025
Comme chaque année depuis quatorze ans (et oui, quatorze déjà), ils reviennent avec l’été, nos chers « Indispensables » !
Pour cette quatorzième édition, du 30 juin au 4 juillet, ce sont dix ateliers de formation en présentiel dans les locaux de l’Ordre, salle Serge LEQUIN, qui seront proposés par l’Ordre et la CARPA DE L’EST PARISIEN en partenariat avec LEFEBVRE-DALLOZ COMPETENCE aux avocats du barreau, mais pas que ! C’est que le barreau du Val-de-Marne est accueillant et que tous les avocats y sont les bienvenus.
Au programme : droit de la copropriété, droit de la famille, droit de l’enfant, réparation du préjudice corporel…, mais aussi droit routier, ventes immobilières, modes amiables…, et encore secret professionnel et confidentialité, responsabilité professionnelle, structures d’exercice…
De quoi cultiver nos compétences et, qui sait, en acquérir de nouvelles.
Le programme définitif et le bulletin d’inscription seront prochainement mis en ligne mais en attendant : à vos agendas !
Lutter contre la prostitution des mineurs : un enjeu collectif, une réponse plurielle(*)
Que la prostitution des mineurs soit un véritable fléau, nul ne saurait en disconvenir. Le phénomène n’est certes pas nouveau et le législateur s’en était emparé voilà déjà plus de vingt ans, la loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale consentant à indiquer que « la prostitution des mineurs est interdite sur tout le territoire. », ajoutant que « tout mineur qui se livre à la prostitution, même occasionnellement, est réputé en danger et relève de la protection du juge des enfants au titre de la procédure d’assistance éducative. » .
Mais il connait aujourd’hui une ampleur sidérante, à preuve le fait que l’on dénombre aujourd’hui sur le territoire entre 10 000 et 12 000 mineurs victimes, ces chiffres étant sans doute malheureusement inférieurs à la réalité.
En 2021 nos gouvernants ont lancé un premier plan interministériel de lutte contre la prostitution des mineurs mais la situation demeure toujours plus préoccupante ; c’est qu’il faut désormais compter avec l’intrusion des réseaux criminels qui trouvent là une nouvelle source de revenus.
Mieux comprendre le phénomène prostitutionnel de ces jeunes, les sensibiliser et tendre à améliorer leur prise en charge mais aussi songer à adapter les mesures d’application de la loi aux nouvelles réalités de cette prostitution, c’est à quoi le 14 mai dernier Madame Catherine MATHIEU, Présidente du tribunal judiciaire de CRETEIL, avec l’aide de Monsieur Laurent GAMET, Doyen de la faculté de Droit et Directeur du Laboratoire de Droit Privé, a invité chercheurs, magistrats, forces de l’ordre, professionnels de la protection de l’enfance, associations et avocats.
Son invitation a été entendue et l’amphi A2 de la faculté a été un lieu d’échanges rares, intenses et riches, traduisant s’il en était besoin la force de l’engagement de tous ces professionnels de la protection de l’enfance.
Merci, Madame le Président, pour cette initiative inspirante pour tous. Gageons qu’ils se souviendront qu’ainsi que vous l’avez dit (ou presque…) : « Parce que l’enjeu est collectif, la réponse doit être plurielle.
(*) Madame Catherine MATHIEU, Présidente du tribunal judiciaire de CRETEIL.
8 mai 1945 - 8 mai 2025 : hommage aux poètes clandestins de la Résistance
Voilà quatre-vingts ans, quatre-vingts ans déjà que prenait fin un conflit inédit, d’abord par son ampleur, ensuite par son bilan meurtrier, enfin et peut-être surtout par le degré d’inhumanité qu’il avait engendré.
Quatre-vingts ans que la paix revenait et que naissait avec elle une folle espérance, hélas bien mise à mal aujourd’hui dans un monde à nouveau en proie au tumulte, à la fureur et à la haine.
Durant ce terrible conflit il en fût qui, bravant la peur, s’enhardirent et offrir au monde avec courage leurs mots pour appeler au plus noble des combats, le combat pour la liberté ! Ce furent les poètes, des « poètes clandestins » mais non des moindres : ARAGON, DESNOS, ELUARD, JACOB, CHAR, PREVERT, TAVERNIER, ou encore TARDIEU. Certains furent arrêtés et ne revinrent pas, d’autres furent plus chanceux…
Parce que leur voix s’est tue mais que son écho résonne encore à nos oreilles tant leur verbe est fort et chargé d’espoir en nos lendemains, en cette période anniversaire, notre Bâtonnier vous invite par le biais de cette nouvelle expo éphémère, à les mieux connaître et qui sait, peut-être vous prendra-t-il l’envie de les lire. Si par bonheur il devait en être ainsi, vous constateriez que leurs écrits vibrent encore ardemment et demeurent d’une brûlante actualité.
Quand le répressif l'emporte sur l'éducatif : la colère des avocats !
Ce 5 mai soit à la veille de l’examen par la commission mixte paritaire de la proposition de loi dite « ATTAL » qui veut, moins de quatre années après la promulgation de code de la justice pénale des mineurs, réformer encore la justice des mineurs, le barreau du Val-de-Marne, à l’instar des 163 barreaux de France, a exprimé sa colère.
Réunis sur les marche du palais de justice, ses membres, Bâtonnier en tête, ont dénoncé les atteintes aux droits de l’enfant qu’elle contient, en violation de notre constitution et de la convention internationale des droits de l’enfant.
La mise en place d’une procédure de comparution immédiate et la suppression de l’excuse de minorité envisagées, mesures démagogiques s’il en est, sont résolument contraires au principe essentiel qui veut qu’en la matière l’éducatif l’emporte sur le répressif. Elles ne sauraient être tolérées !
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