Finale du prix "Vergès" : du talent à la pelle !
Elle n’aura pas désempli, la salle des assises du Palais de justice de CRETEIL ce 20 janvier 2025.
C’est qu’après avoir accueilli les plus hautes personnalités du monde civil et judiciaire venues en nombre pour assister à l’audience solennelle de rentrée du tribunal et entendre les chefs de la juridiction résolument engagés à défendre la Justice et ses vertus mais conscients que si la volonté est une chose, les moyens en sont une autre et qu’il est grand temps de doter cette belle juridiction des moyens humains et financiers qui lui manquent cruellement, il lui revenait de recevoir quatre jeunes bretteurs, tous quatre étudiants de la faculté de Droit de CRETEIL, en quête du prix « VERGES » qui revient au plaideur le plus éloquent, qu’il est à requérir ou qu’il ait à défendre…
L’objet du débat ? La prévention à l’encontre de deux écologistes militants de s’être, en mer méditerranée dans les eaux internationales, rendus complices par instigations de destruction, de dégradation ou de détérioration d’un bien appartenant à autrui, en l’occurrence les filets de pêche d’un bateau sous pavillon français.
Pourquoi le taire, le sujet aura laissé perplexes plus d’un membre du jury que présidait Madame Catherine Mathieu et qui était pourtant composé de professionnels que l’on pourrait qualifier d’« avertis » : procureur, universitaires, bâtonnier et ancien bâtonnier… Mais pas les candidats qui tous, oui tous, ont su analyser l’espèce, déterminer le droit applicable, exploiter la jurisprudence et arrêter une position, le tout avec une pertinence magnifiée par un verbe choisi.
Que souhaiter de mieux sinon que dans quelques temps tous rejoignent la famille judiciaire qu’ils enrichiront indiscutablement ?
Il fallait bien un vainqueur et c’est à Jack HATELY, redoutable procureur, que revint le prix mais on ne saurait taire le talent déployé par Camille HASSANZADEH-GRUBER, Medie BISUMBULE et Sheryl BERTRAND qui nous ont enchantés.
On conclura ces quelques lignes par des remerciements appuyés à l’endroit de Sofiane OUZANE et de Ilan STRASBACH, co-Présidents de l’association d’étudiants « REVEILLE-TOI, UPEC », organisatrice du concours et dont on rappellera qu’elle a pour objet de « valoriser l’éloquence, promouvoir la culture juridique et défendre la langue française ». Y a-t-il plus belle mission ?