Avocats en danger : soutien aux avocats du Bélarus !
Depuis 2009 le CNB et la Profession toute entière se mobilisent à l’occasion de la journée internationale des avocats en danger créée par l’AED. Cette journée a pour vocation d’attirer l’attention de la société civile et des pouvoirs public sur la situation des avocats dans un pays choisi chaque année par une coalition internationale afin de faire connaître les menaces auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leur profession.
Après celle des avocats en Turquie, aux Philippines, au Honduras, en Chine, en Egypte, au Pakistan, en Iran ( la liste n’est malheureusement pas exhaustive), c’est la situation des avocats au Bélarus qu’il convient d’évoquer en cette journée du 24 janvier.
Absence de pluralisme, marginalisation des partis d’opposition dont les dirigeants sont emprisonnés ou exilés, répression des médias, ciblage des avocats défenseurs des droits humains et contrôle de la profession dont l’accès est restreint, arrestations administratives et pénales, harcèlement et discrédit public, emprisonnement… tel est le sort de nos confrères.
La mobilisation de tous les avocats s’impose au soutien des avocats du Bélarus et de tous les avocats menacés dans le monde. Le barreau du Val-de-Marne y prend toute sa part.
Lire la résolution du CNB, cliquez-ici (PDF)
Pour plus d’information rendez-vous sur le site internet : https://protect-lawyers.org/2025-belarus/
Audience solennelle de rentrée du tribunal : des mots pour le dire...
L’audience solennelle de rentrée d’un tribunal est toujours un évènement d’importance dans la vie judiciaire ; c’est certes l’occasion de dresser le bilan de l’année écoulée mais c’est aussi celle de présenter les objectifs de l’année qui s’ouvre.
Celle qui s’est tenue le 20 janvier dernier dans la salle des assises du palais de justice de CRETEIL n’a pas failli à la tradition mais elle a fait plus : elle a invité à une réflexion prospective les plus hautes personnalités du monde civil et judiciaire venues en nombre et les représentants du barreau, membres du conseil de l’Ordre, Bâtonnier et anciens bâtonniers, eux aussi largement présents.
Dire que notre Justice est à la croisée des chemins est peu dire ; quel sens a-t-elle encore aujourd’hui pour nos concitoyens ? Sa lenteur, pour compréhensible qu’elle soit, la prive-t-elle de son efficience ? Ces interrogations, les Chefs de notre juridiction les partagent mais ils sont déterminés.
Résolue à engager la juridiction dans la lutte contre les violences intra-familiales et dans celle contre la prostitution des mineurs, Madame la Présidente Catherine MATHIEU a opportunément rappelé « l’importance de la justice civile pour nos concitoyens », embolisée par la justice pénale qui exerce sur la juridiction une véritable pression, et précisé ses besoins. Elle a par ailleurs pertinemment relevé que « s’ils doivent être développés, les modes amiables ne sauraient pallier les difficultés de la justice civile, sauf à en dévoyer le sens et l’intérêt ».
Monsieur le Procureur Stéphane HARDOUIN quant à lui a souhaité porter le regard sur la lutte contre la criminalité organisée dans son lien avec le narcotrafic et revenir sur le sujet des « mules de l’aéroport d’ORLY ». « Notre logique répressive, douanière ou pénale, reste encore trop indexée sur la quantité (de cocaïne appréhendée) » a-t-il dit. « Il nous faut opérer un changement de paradigme et avoir pour objectif premier de perturber le nœud logistique que constitue un aéroport ». Et de conclure : « C’est un enjeu majeur qui doit figurer parmi les priorités d’une action nationale renforcée ».
Il fallait des mots pour le dire et tous deux nous les ont fait entendre. Qu’ils en soient respectueusement mais chaleureusement remerciés et… que commence l’année judiciaire 2025 !
Finale du prix "Vergès" : du talent à la pelle !
Elle n’aura pas désempli, la salle des assises du Palais de justice de CRETEIL ce 20 janvier 2025.
C’est qu’après avoir accueilli les plus hautes personnalités du monde civil et judiciaire venues en nombre pour assister à l’audience solennelle de rentrée du tribunal et entendre les chefs de la juridiction résolument engagés à défendre la Justice et ses vertus mais conscients que si la volonté est une chose, les moyens en sont une autre et qu’il est grand temps de doter cette belle juridiction des moyens humains et financiers qui lui manquent cruellement, il lui revenait de recevoir quatre jeunes bretteurs, tous quatre étudiants de la faculté de Droit de CRETEIL, en quête du prix « VERGES » qui revient au plaideur le plus éloquent, qu’il est à requérir ou qu’il ait à défendre…
L’objet du débat ? La prévention à l’encontre de deux écologistes militants de s’être, en mer méditerranée dans les eaux internationales, rendus complices par instigations de destruction, de dégradation ou de détérioration d’un bien appartenant à autrui, en l’occurrence les filets de pêche d’un bateau sous pavillon français.
Pourquoi le taire, le sujet aura laissé perplexes plus d’un membre du jury que présidait Madame Catherine Mathieu et qui était pourtant composé de professionnels que l’on pourrait qualifier d’« avertis » : procureur, universitaires, bâtonnier et ancien bâtonnier… Mais pas les candidats qui tous, oui tous, ont su analyser l’espèce, déterminer le droit applicable, exploiter la jurisprudence et arrêter une position, le tout avec une pertinence magnifiée par un verbe choisi.
Que souhaiter de mieux sinon que dans quelques temps tous rejoignent la famille judiciaire qu’ils enrichiront indiscutablement ?
Il fallait bien un vainqueur et c’est à Medie BISUMBULE, magnifique avocate, que revint le prix mais on ne saurait taire le talent déployé par Jack HATELY, Camille HASSANZADEH-GRUBER et Sheryl BERTRAND qui nous ont enchantés.
On conclura ces quelques lignes par des remerciements appuyés à l’endroit de Sofiane OUZANE et de Ilan STRASBACH, co-Présidents de l’association d’étudiants « REVOLTE-TOI, UPEC », organisatrice du concours et dont on rappellera qu’elle a pour objet de « valoriser l’éloquence, promouvoir la culture juridique et défendre la langue française ». Y a-t-il plus belle mission ?
Rentrée solennelle 2025 de l'EFB, Promotion Yasmina Reza : un moment fort
Cette année, c’est dans l’atrium du tribunal de commerce de PARIS, nouvellement dénommé tribunal des affaires économiques que la 1ère chambre de la Cour d’appel s’est réunie en audience foraine pour recueillir le serment des 1850 élèves-avocats de la promotion 2025-2026, en présence de leur marraine (et quelle marraine!) mais aussi des bâtonniers du ressort, émus et heureux du chaleureux accueil que leur a réservé Madame Vanessa BOUSSARDO, vice-Bâtonnière du barreau de PARIS et Présidente de l’EFB.
Ce serment trop souvent dénommé « petit » comme si un serment pouvait être « petit » et qu’on qualifiera plus volontiers de « premier » puisqu’« il marque les premiers pas des élèves-avocats dans notre si belle profession », comme l’a rappelé la Présidente : « Je jure de conserver le secret de tous les faits et actes dont j’aurais eu connaissance en cours de formation ou de stage ».
Moment solennel, moment fort donc que celui-là et les élèves-avocats ne s’y sont pas trompés qui dans un ensemble parfait ont exprimé un retentissant « je le jure ».
On a déjà dit combien ces jeunes gens étaient chanceux d’avoir pour les accompagner durant les dix-huit mois à venir et pour la première fois une femme de lettres, Madame Yasmina REZA. Les propos qu’elle leur a tenus les en auront indiscutablement convaincus. « Avocats et écrivains ont des impératifs communs » leur a-t-elle dit : « Explorer le genre humain sans jamais le juger, se garder de l’avidité médiatique qui conduit à délivrer une parole sans cadre, ne pas vouloir plaire à tout prix et rester au plus près de ce que l’on est, se défier de l’air du temps qui n’est qu’un vent éphémère et pernicieux ». Et de conclure : « A l’instar de l’écrivain, l’avocat est un artiste : il réécrit la vie ». Puissent ces futurs avocats ne jamais oublier ces « impératifs » dans leur vie professionnelle mais aussi dans leur vie personnelle !
On ne saurait terminer ce propos sans saluer la disponibilité, la détermination et l’engagement des maîtres d’œuvre de l’évènement : Gilles ACCOMANDO et Clémentine KLEITZ qui à la direction de ce beau navire qu’est l’Ecole auront su une fois encore le porter haut.
Voeux 2025
Pour avancer dans une nouvelle année de droit...
En 2025, le Barreau du Val de Marne sera à vos côtés 🤝
Pré-rentrée à l'EFB, école des barreaux de la Cour
Les 17 et 18 décembre derniers, l'EFB accueillait les 1850 élèves--avocats de la promotion 2025-2026, ces chanceux qui auront pour marraine une femme exceptionnelle : Madame Yasmina REZA, écrivaine et dramaturge dont on admire le talent autant que l'engagement (*).
1850 avons-nous dit; il fallait bien deux journées pour que leur soient livrées les clés de la formation professionnelle qui, durant dix huit mois, fera d'eux des avocats "outillés", prêts à bâtir leur avenir.
La formation et ses modalités leur ont été décrites et expliquées mais pas seulement...
Ils ont pu rencontrer les syndicats, les associations, les partenaires de l'Ecole et ... les barreaux du ressort, une fois encore conviés à se présenter à eux. Et ils étaient là en nombre puisqu'aux côtés de ceux du barreau de PARIS étaient présents les représentants des barreaux de MEAUX, MELUN, FONTAINEBLEAU, EVRY et bien entendu CRETEIL qui, pourquoi le taire, a remporté tous les suffrages ! Il nous faut ici remercier chaleureusement nos confrères Isabelle KISTNER, Jérôme GOUTILLE et le bâtonnier Elizabeth MENESGUEN qui n'ont ménagé ni leur temps ni leur énergie pour vanter les mérites de notre barreau.
Quant on vous dit que l'EFB est bien l'Ecole des barreaux du ressort...!
(*) Conseil de lecture: "Récits de certains faits", dernier ouvrage paru rassemblant souvenirs personnels et comptes-rendus de procès. "j'ai vu au tribunal ce que j'interroge depuis toujours: l'imperfection de la vie".